(Suite et 4ème partie de l'article "Le grand mechant Mercosur")
Au dela de la concurrence déloyale qui affecte les producteurs, ce sont aussi les risques pour la sécurité alimentaire qui sont pointés par les opposants à l’Accord. Ce qui permet d’enrôler les consommateurs dans la contestation du Mercosur.
(Suite et 3ème partie de l'article "Le grand mechant Mercosur")
Alors, pourquoi tant de critiques à l'Accord avec le Mercosur?
Il existe plusieurs pierres d’achoppement mais le sort réservé à l’agriculture est la principale d’entre elles.
Les syndicats agricoles qui manifestent actuellement refusent que l’agriculture soit la variable d’ajustement et soit sacrifiée sur l’autel de l’industrie et notamment de l’industrie automobile (clin d’œil ironique à l’Allemagne).
Est-ce vrai ?
Non. Pas tout à fait.
(Suite de l'article le grand mechant Mercosur, 2eme partie)
Actuellement, l'UE est le deuxième partenaire commercial pour les marchandises (après la Chine) avec des exportations de 55,7milliards d'euros en 2023. Les exportations du Mercosur vers l'UE ont totalisé 53,7 milliards d'euros. Pour les services (domaine dans lequel la France est bien placée) les chiffres en 2022 étaient respectivement de 28,2 milliards d’euros pour l’UE et 12 ,3 milliards pour le Mercosur.
Il fait peur en France. Pas dans le reste de l’Union Européenne.
Quel est cet accord qui vient d’être finalisé par la Commission européenne le 6 décembre 2024 et qui provoque une levée de boucliers dans notre pays. Est-elle justifiée ?
Au fur et à mesure que les élections portent au pouvoir des partis hostiles à l’immigration, l’Union européenne se voit contrainte de revoir des règles devenues impopulaires et dont l’efficacité est contestée. L’heure n’est pas à l’ouverture des frontières (si tant qu’elle l’ait jamais été) mais au rétablissement de celles-ci, du moins à l’extérieur de l’UE. Car la question de l’immigration clive les pays et leurs populations et pourrait devenir un danger mortel pour l’intégration européenne et la cohésion nationale.
Dans un arrêt du 5 mars 2024, la Cour de Justice de l'Union Européenne impose à la Commission européenne de donner accès au public aux normes harmonisées communautaires.