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LE DEBAT SUR L'ADHESION DE LA TURQUIE - 2

 

La Turquie a-t-elle un niveau de développement suffisant pour intégrer le marché européen ?

 

Selon la Commission européenne, « l’entrée de la Turquie dans l’Union Européenne peut constituer un apport positif à l’Union ». Mais cette affirmation est curieusement suivie par une liste d’éléments qui pourraient poser problème en mettant en péril la cohésion communautaire: la taille de la Turquie, sa situation géographique et ses traditions de puissance régionale, ses capacités de défense, sa dimension et sa croissance démographique, son niveau actuel de développement, ses disparités régionales, ses infrastructures, l’importance de sa population agricole et rurale.

Le déséquilibre entre la partie occidentale et la partie orientale du pays est très important. Un tiers des Turcs, ceux la région d'Istanbul et de la façade égéenne, ont un niveau de vie moyen proche de celui qu'avaient d'autres pays de l'Union lors de leur adhésion, alors que le reste du pays est encore sous développé.

La Turquie en chiffres/Principaux indicateurs de la structure économique (2003)

Superficie : 779 452 km2.

Population : 7O,7 millions d'habitants.

Capitale : Ankara (4 millions d'habitants)

PIB par habitant en % de la moyenne de l’UE-25 : 27

Part de l’agriculture dans:

-la valeur ajoutée brute en % : 11,5

-l'emploi en % : 33,9

Taux de chômage : 10,5%

Taux d’emploi en % de la tranche d’âge 25-64 : 45,5

Chômage de longue durée en % de la main-d’œuvre : 2,5

 

Le PIB par habitant de la Turquie n'atteint même pas 30 % de la moyenne de l’Union. 33 % de la population active ( contre 5,4 % dans l'Union Européenne) travaille dans l’agriculture. L'inflation qui a fortement chuté en dix ans est encore de 11,2 % en 2004.

On estime par ailleurs que La Turquie a une économie souterraine mafieuse et non mafieuse représentant plus de 50 % de son PIB, sans équivalent par rapport à l'estimation moyenne dans les quinze anciens membres de l'Union européenne (autour de 10 à 15 %) et les nouveaux membres (autour de 20 à 25 %) et incompatible avec l'intégration au marché unique européen (voir le rapport sur la Turquie présenté au nom de la Délégation de l’Assemblée Nationale française pour l’Union Européenne, le 5/10/2004).

Au positif, un aperçu de l’évolution économique de la Turquie depuis 1999 fait apparaître un fort redressement économique depuis 2002.

 

Les PLus

 

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Jurisprudence

 

  • Commentaires de décisions de la Cour de Justice de l'Union Européenne et d'arrêts du Tribunal,
  • Conclusions des avocats généraux

 

 

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